La Cathédrale Saint Sacerdos à Sarlat

En tournant le dos à la maison de la Boétie que vous verrez par la suite, se dresse devant vous : La cathedrale saint sacerdos. En 1317, Jean XXII, pape d'Avignon natif de Cahors, afin d'affirmer l'autorité de l'Église sur la petite ville, élève Sarlat au rang d'évêché. L'église abbatiale construite au IXe siècle, ne convient plus à la célébration du culte. Aussi en 1321, Raymond de Roquecorn, 1er évêque de la cité, entreprend les travaux de rénovation de l'ancien édifice en retenant pour cela une part des revenus du diocèse. Il faudra des siècles pour la construction de cette cathédrale qui connaîtra bien des vicissitudes dues à la Guerre de Cent Ans, aux guerres de religion, aux épidémies mais surtout aux problèmes financiers qui se posèrent. En définitive, l'église romane est démolie le 18 juillet 1504 et le 6 Février 1505, les premiers travaux du nouveau bâtiment sont entrepris, inaugurés par le vicaire général jean de Magnanat et Guillaume (le Planton, prévôt du chapitre. Les travaux sont dirigés par l'architecte Pierre Esciach et l'entrepreneur Blaise Bernard, maître maçon de Sarlat. Il faudra attendre encore le dernier quart du XVIle pour que la cathédrale soit enfin terminée. La lenteur de sa construction explique ainsi son côté hétéroclite mélangeant le style roman de l'ancienne église abbatiale aux différentes adjonctions faites aux XIVe, XV1e et XVII siècles. L'entrée devant laquelle vous vous trouvez est la seule partie romane qui ait survécu de la vieille église abbatiale. A part la porte d'entrée agrandie au début du XVIIIe siècle, la façade est entièrement romane. Le ter étage est constitué de bandes lombardes, sur le 2e étage, des ouvertures aux arcs en plein cintre reposent sur des colonnes groupées, enfin le 3e étage est postérieur puisqu'il date du XVIIe siècle. Au sommet se dresse un curieux clocher en forme de bulbe surmonté d'un petit clocheton édifiés au XVlIle siècle par l'évêque Alexandre le Blanc. L'intérieur de la cathédrale se présente en une vaste nef sans transept à quatre travées encadrées de chapelles latérales sur les bas côtés. Le chœur est formé de cinq grandes arcades qui s'ouvrent sur des chapelles rayonnantes et le chevet de l'ancienne cathédrale Saint-Sauveur du XIVe siècle. Les voûtes construites de 1682 à 1685, sous l'épiscopat de François II de Salignac de la Mothe Fénelon reposent sur d'énormes piliers cylindriques qui assurent ainsi la séparation avec les bas côtés. L'ensemble édifié dans l'esprit des grandes églises du midi de la France, émeut surtout pas sa majesté alliée à un grand dépouillement. Dans les chapelles latérales, vous découvrirez un beau mobilier ainsi des retables des XVIIe et XVIIIe siècles, des boiseries du XVe siècle et située entre la chapelle Saint-Pierre et la chapelle de l'ange gardien, une très belle Piéta en pierre, encastrée dans une niche, datant du XVe ou XVIe siècle. Vous remarquerez au fond de l'église le très beau buffet d'orgue, oeuvre de jean François Lépine exécuté en 1750. En face du chœur à droite, une porte donne sur la sacristie, ancienne salle capitulaire de l'abbaye. Toujours à droite mais un peu avant, vous allez emprunter la porte de sortie qui vous mène dans l'ancien cloître du monastère. On décèle sur le mur, l'emplacement de trois arcades en ogive aujourd'hui comblées. Sur la gauche et dans un renfoncement, on parvient devant la chapelle Saint-Benoît ou des Pénitents bleus après la Révolution, restaurée au XVIIe siècle. Celle-ci, composée d'une petite nef unique qu'éclairent des fenêtres à ébrasement, se caractérise par son architecture romane. La lumière entre à flots et donne à la pierre toute sa beauté et sa chaleur. L'autel situé dans le choeur, tout en pierre taillée, est éclairé par deux fenêtre situées derrière lui. En ressortant, vous remarquerez la vue originale sur le clocher de la cathédrale et la façade Sud contrebutée par d'énormes arcs-boutants. En franchissant un petit porche, vous arrivez dans la cour des Fontaines puis en tournant à gauche, vous dirigeez vos pas vers la cour des Chanoines. C'est une cour carrée ornée d'une belle maison à colombage dont la façade est en encorbellement ainsi que d'une maison du XVe siècle avec fenêtres à meneaux.
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