Le superbe village de Taormine
Cette double fuite de baies immenses, de promontoires, de forêts, de villages et de jardins qui s'épanouit sur la beauté d'une mer et sous la beauté d'un ciel abrite taormine la perle de la sicile. taormine est une petite ville médiévale, entourée de remparts, nichée sur un piton rocheux en bordure de mer. La route en lacets qui monte à la ville (200 mètres d'altitude) est bordée de lilas, genêts, palmiers et cactus. Le centre ville, interdit aux voitures, vous donnera une sensation intense de calme, grâce aux rues fleuries et ombragées couvertes de terrasses de café.
Vous prendrez du plaisir à flâner sur le cours principal, véritable fil conducteur de toutes les richesses architecturales de la ville : le palais Corvaja, siège du parlement sicilien, l'abbaye fortifiée de Badia Vecchia et bien sur l'incontournable cathédrale où vous pourrez admirer les colonnes tout en marbre rose de taormine. Il est impossible de ne pas considérer taormine et Giardini Naxos comme un lieu unique, dont Guy de Maupassant disait : « Ce n'est rien d'autre qu'un paysage, mais un paysage dans lequel se trouve tout ce qui sur terre semble fait pour séduire les yeux, l'esprit et l'imagination ». Edmondo De Amicis devait être du même avis car, ayant visité ces lieux magiques, il s'enthousiasmait en se remémorant « cette double fuite de baies immenses, de promontoires, de forets, de villages, de jardins qui s'épanouit sur la beauté d'une mer et sous la beauté d'un ciel dont les mots ne peuvent rendre compte ». Vues de la mer, taormine et Giardini Naxos semblent être enlacées par l'etna massif qui domine l'ensemble en arrière-plan.
Toutes deux sont empreintes du même parfum intense de brise marine mêlée à l'odeur des œillets des rochers, des giroflées, des fleurs jaunes de la Centaura tauromenttana, qui ne pousse qu'en ce lieu. Sans l'ombre d'un doute, le centre urbain le plus fascinant est celui de l'antique Tauromenion, que les Grecs de Naxos fondèrent en hauteur, à un endroit inaccessible aux pirates. En cheminant sur le Corso, on a le souffle coupé non seulement par les panoramas offerts et les témoignages architecturaux laissés par les peuples parvenus en ce lieu avant la naissance du Christ, mais aussi par les palais élégants, les églises austères et gracieuses à la fois. A quelques mètres du centre se trouve le théâtre antique gréco-romain. Celui ci a largement contribué au mythe de la ville. Creusé dans la roche, de forme classique, il est comme une gigantesque coquille face à la mer.
De là, la vue est imprenable : l'horizon, la mer, le ciel, l'etna et encore plus au loin les îles grecques de la mer Ionienne. Panorama divin, à l'image de ces dieux de la Grèce antique qui avaient fait de la sicile leur île de prédilection. Ce théâtre est l'un des plus importants monuments du monde antique. La construction du théâtre a sans doute été commencée au IIIe siècle av JC sous le gouvernement de Gérone II. Au IIe siècle, le théâtre a été transformé par les Romains pour les jeux d'amphithéâtre : réhaussement des murs du périmètre, élargissement de la cavéa (109m), mais l'orchestre (35m) est resté tel quel.
Il peut accueillir 5400 spectateurs et l'acoustique est exceptionnelle. La scène, en très bon état, accueille chaque année un festival d'art lyrique réputé en Europe. Visite t.l.j. de 9h à l h avant le coucher du soleil. Entrée payante. Ce vaste hémicycle de 109 m de diamètre est divise en 9 secteurs. la scène est remarquablement conservée, avec son mur de fond à 2 étages où 5 colonnes, 4 chapiteaux corinthiens et 1 fragment
d'entablement en marbre ont pu être replaces. Remarquez les portes destinées aux acteurs et les niches jadis garnies de statues. Le panorama est sublime.
La Naumachia est un vaste édifice thermal romain de l'époque impériale. Il n'en reste plus qu'un mur de 122 m. Plus loin, de la piazza IX Aprile, on a une très belle vue. A dr., s'élève l'église San Giuseppe et, à g., l'ancienne église San Agostino (1448) qui, restaurée vers 1700, possède un beau portail en ogive, ainsi qu'une petite rosace et un gracieux campanile. Le Duomo' bâti au XIIIe s. et remanié aux Xve et XVIe., fut restauré en 1636. Sur la façade sévère et massive, 2 petites fenêtres en ogive encadrent le portail orné d'une série de médaillons. Le portail de g., en marbre, est du XVe s. ; celui de dr ., gothique, est du XVIe s. l'intérieur, a 3 nefs séparés par des arcs en ogive reposant sur des colonnes monolithes, est couvert d'une charpente de bois.Dans le haut de l'abside, 4 belles arcades Renaissance. Dans la chapelle de dr., la Visitation de Giuffre (milieu du XVe s.) ; dans la 2e, un très remarquable polyptyque d'Antonello de Saliba (1504).
Le palais Ciampoli fut construit en 141. Cet édifice de style gothicocatalan comporte 8 fenêtres et un portail à arcade orné de 2 médaillons avec têtes d'empereurs romains. Le jardin public Le jardin public offre un splendide panorama. Avant d'y parvenir, on peut voir, sur la piazza s. Antonio, l'église avec son portail gothique de calcaire blanc et sa terrasse. Autour de taormine : le château, Castel Mola et le monte Vénère.Cette grosse tour crénelée, reste d'une abbaye de la fin du XIVe s., est décorée d'un bandeau de pierre et de lave, au-dessus de belles fenêtres en ogive. Le château est une construction médiévale dressée au sommet du monte Tauro. La vue y est admirable. A 5 km, Castel Mola est un village pittoresque, situé à 550 m d'alt. et dominé par les ruines d'un château, d'où l'on découvre un magnifique panorama. De là, vous pouvez entreprendre l'ascension, en 2 h env., du monte Vénère ( 884 m d'alt. ). Les gorges de l'Alcantara : Munissez-vous d'un maillot de bain. Ne prenez pas d'objets de valeur ni d'appareil-photo.